Antero Laitinen, Ilkka Hiltunen, VTT - Que ce soit par pyrolyse ou par gazéification, la production de biocombustibles à partir de la lignocellulose de différentes plantes est sur le point d’exploser.
« D’un point de vue strictement technologique, nous avons beaucoup développé, » estime Ilkka Hiltunen, Leader d’équipe de recherche en conversions thermochimiques chez VTT. La technologie est mûre pour une production à plus grande échelle. Nous devons produire à échelle industrielle ne serait-ce que pour optimiser davantage les procédés. Et c’est l’industrie pétrolière qui détient la clé de voute de cette industrialisation. »
Il existe deux façons de produire du biocombustible avec la lignocellulose. En mode conversion thermochimique, la lignocellulose est décompressée à haute température pour séparer ses composantes et les réorganiser sous forme de combustibles ou de produits chimiques. Les principales méthodes de décompression sont la pyrolyse et la gazéification.
L’autre mode de conversion de la biomasse est réalisé avec des enzymes et des cellules microbiennes. « On entre ici dans la biotechnologie moderne, » ajoute Merja Pentillä, professeur de recherche en biotechnologie chez VTT. « Il est possible de créer des microbes dans le but d’obtenir des produits précis que l’on peut transformer en combustibles et en produits chimiques. »
Ajoutons que la biomasse nécessite un pré-traitement efficace pour la conversion en produits biochimiques divers. Là aussi, plusieurs alternatives ont été testées, que ce soit en milieu alcalin, acide ou avec du sel organique. « En principe, nous sommes à la croisée des chemins, fins prêts à produire à plus grande échelle, » conclut Mme Pentillä.
Jaclin Ouellet, Journaliste, Le Maître papetier